Le prix du homard explose et dépasse tout ce qu'on a vu en matière d'inflation à l'épicerie jusqu'à maintenant

Si l'inflation touche de nombreux aliments dans le panier d'épicerie, le prix du homard a quant à lui littéralement explosé, rapporte TVA Nouvelles. 

Dans certaines épiceries, le prix affiché dépasse même les 50 $ pour un seul homard. Et le prix de ce crustacé pourrait être la plus importante hausse dans l'industrie de l'alimentation, qui n'avait jamais été vue auparavant, estime Sylvain Charlebois, spécialiste de l'industrie agroalimentaire à l'Université Dalhousie.

« C’est ce qui a augmenté le plus. C’est (pourtant) une industrie importante au Québec et dans l’est du Canada, dont, ici, en Nouvelle-Écosse », a-t-il déclaré lorsqu'il était en entrevue lundi soir à l'émission À vos affaires, diffusée à LCN. 

Ainsi, pour un seul homard, le prix affiché était de 53,45 $ chez IGA, 47,00 $ chez Metro, et de 34,81 $ chez Provigo.

Cette hausse serait entre autres attribuable à la popularité du homard canadien dans les marchés étrangers, explique M. Charlebois. 

« En Asie, on veut notre homard, et en Europe aussi. Les marchés internationaux fonctionnent très bien. Au début de la COVID, c’était le contraire. Notre homard n’était pas cher », a-t-il comparé.

« Depuis, peut-être, huit ou douze mois, les prix augmentent. Ce sont des prix records », observe-t-il. 

Si vous attendez avec impatience la saison des rabais, vous risquez de ne pas y trouver votre compte.

« J’ai l’impression qu’en avril ou mai, on va sursauter. Je ne crois pas que les prix vont diminuer », prédit-il. Il précise toutefois que cette explosion des prix ne s'appliquera pas nécessairement à tous les produits de la mer.

« Tout augmente à l’épicerie et on veut se payer la traite en déconfinement rendu en mai. Les gens pourront se voir pour une première soirée homard en deux ou trois ans. C’est là qu’ils vont s’apercevoir que le prix est très cher », prévient M. Charlebois.

Quant au reste de votre facture d'épicerie, elle va sans doute augmenter encore plus à cause de la guerre en Ukraine.

« On maintient nos prévisions du mois de décembre : sept pour cent pour cette année. Par contre, Il est fort probable que cette projection soit dépassée », conclut-il.